Le Château Lynch-Bages tire son nom de deux parties de son histoire. Tout d'abord, Bages provient du 16ème siècle lorsque des écrits mentionnent les terres de "Batges" aux portes de Pauillac. Ces dernières étaient déjà destinées à la culture de la vigne depuis des siècles. C'est dans la première moitié du 17ème siècle que Jean Déjan et son frère Pey rassemblent autant de terres que possible. Son fils et son petit-fils achèveront la création du Château de Bages et le revendront en 1728 au chevalier Pierre Drouillard.
La famille Lynch le reprit en 1750 grâce au mariage de Thomas Lynch avec la fille de Pierre Drouillard. Leur fils, le chevalier Michel Lynch, comprit l'importance des terroirs, de la sélection des cépages et prit l'habitude de drainer constamment les sols. Il inventa même de nouveaux outils pour cultiver la vigne. Le Château Lynch-Bages était né et resta entre les mains de la famille Lynch pendant 75 ans.
Enfin, en 1875, la famille Cazes arriva, avec Jean originaire des Pyrénées. Il émigra vers une région plus douce et arriva avec sa femme dans le Médoc. S'ensuivit une invasion de phylloxéra qui entraîna la perte des vignobles. Son fils, Jean-Charles Cazes, né à Pauillac, fut d'abord boulanger, avant de s'essayer à la banque, puis enfin, dans les années 1930, il acquit une propriété viticole. Quelques années plus tard, le propriétaire du Château Lynch-Bages lui proposa de diriger le domaine. Il se révéla être innovant et fut l'un des premiers à laisser les raisins bien mûrir, étant le dernier à vendanger à Pauillac.
Encore aujourd'hui, la famille Cazes est propriétaire du château et a vu plusieurs générations de grands vignerons. En 2007, Jean-Michel Cazes, à qui l'on doit les dernières nouveautés du domaine telles que le restaurant, la boulangerie, une cave et une brasserie, est à sa tête. Enfin, entre 2020 et 2022, on a pu assister à la première récolte issue des nouvelles installations et des nouveaux chais.
Le premier vin du château est élevé pendant 15 mois en barriques de chêne français, dont 70% sont en bois neuf. Il est bien connu que le millésime 2010 a fourni de grands vins à Bordeaux, et celui-ci ne déroge pas à la règle. Il présente une robe très brillante et profonde. Le nez témoigne d'une belle complexité avec un bouquet généreux de cassis, de mûres sauvages et de cerises noires. En bouche, la fraîcheur et la densité du vin se démarquent, accompagnées de tannins finement ciselés, ainsi que des notes de cèdre, d'épices et de roses séchées.
Ce vin a un grand potentiel de garde et peut être consommé d'ici 2048. Pour la dégustation, il est recommandé de le carafer une heure avant.
Rôti de bœuf - Carré d'agneau - Chevreuil - Sanglier - Gigot d'agneau - Fromages à pâte dure - Bœuf bourguignon
